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Dans le Japon rigide des années 1930, un jeune garçon découvre, dans la solitude de sa chambre, un désir interdit : fasciné par la beauté masculine, troublé par saint Sébastien, les matelots ou un camarade de classe, il comprend très tôt sa différence. Pour survivre dans une société conformiste, il apprend à dissimuler ses pulsions derrière un masque. Même lorsqu’il tente de se rapprocher d’une jeune fille, il reste prisonnier du mensonge.
Détails »Des récits qui explorent le pays de l’enfance et ses fracassants silences, les vertiges du rêve et le temps des élans perdus, la lumière d’autrefois retrouvée dans un instant volé. Dans chacun, la jeunesse est une saison à la fois fragile et brûlante, traversée de faux-semblants, d’effondrements, de désirs muets, de regrets ou de joies fugitives.
Stefan Zweig saisit ce moment où l’âme vacille entre l’innocence et la lucidité.
Heureusement, ils ne savent pas ! » Véronique Béchu, commandante de police, est confrontée au quotidien à la violence faite aux enfants. Une criminalité de masse, exponentielle, complexe, peu connue du grand public, qui met au défi les services d’enquête. Elle raconte ici son combat quotidien contre des prédateurs dissimulés derrière les écrans, profitant de la fragilité et de l’innocence des enfants. Dans ce récit personnel, elle revient sur les enquêtes marquantes, les visages croisés, et les blessures invisibles.
Détails »Le jour de ses quinze ans, son père l’a emmené à la chasse. Des heures à marcher dans la neige. Il ne savait pas encore que cet homme, ce père dangereux, ne prendrait jamais la décision qui les sauverait.
Avant cela, il y avait eu la mère. Chaque matin, elle évoquait son rêve. Une seule phrase, une image. C’était sa façon de dire bonjour.
Puis elle est partie. Avec le petit frère.
Il est resté. Seul avec le froid, les chiens, les armes, le silence. Et là, quelque part entre l’enfance et la fuite, tout a basculé. Irrémédiablement.
Dans l’œuvre de Véronique Ovaldé, romancière et éditrice, la jeunesse se dessine en creux comme un âge de fragilité, de révolte, mais aussi de fantaisie et de courage. Ses héroïnes, souvent de jeunes femmes, cherchent à fuir des violences familiales ou sociales, animées par un profond désir d’émancipation (Ce que je sais de Vera Candida, La Grâce des brigands, Soyez imprudents les enfants). Dans Une partie de chasse, texte écrit pour la scène, c’est un adolescent qui affronte la mue brutale de l’enfance à l’âge adulte. À l’occasion de cet échange autour de cette pièce et du thème « Ma jeunesse », il sera question de ces années fondatrices, de ce qu’elles laissent en nous de vif ou de souterrain. Nous évoquerons avec Véronique Ovaldé les lectures marquantes, les premiers élans d’écriture, et la manière dont ces éléments résonnent dans son œuvre littéraire.
Détails »L’humanité se regarde dans le miroir depuis le Néolithique. À croire que nous n’avons jamais pu nous passer de notre image !
C’est surtout que nous sommes des êtres conscients, de nous-mêmes et du temps qui passe. Nous savons que le reflet est la promesse d’une rencontre avec nous-mêmes, la révélation fatale d’un double synchrone et sincèrement fidèle au réel. Le miroir est un objet du Temps, par le reflet qui nous raconte son passage.
« La Promesse de l’aube » de Romain Gary (1914-1980), c’est la promesse que fait la vie au jeune Romain, à travers un amour maternel passionné et inconditionnel.
Dans ce roman paru en 1960, Gary rend hommage à Mina, cette mère originale, drôle, courageuse, théâtrale, un peu mythomane.
Fuyant la Révolution russe, ils arrivent à Nice en 1928 vivant dans la précarité. Mais la mère voit grand, tant pour leur passé lituanien, parfois fantasmé, que pour l’avenir flamboyant de Romain, forcément premier en tout !
Dans l’Allemagne des années 1930, une fillette vive et impertinente observe le monde des adultes avec une lucidité désarmante. Avec humour, tendresse et une bonne dose d’insolence, elle raconte l’école, la famille, les injustices qu’elle perçoit, et son rêve de tout changer en grandissant. « M. Kleinerz a dit à mon père que tout travail mérite salaire et qu’il n’était pas assez idiot pour travailler gratuitement. Pourtant nous autres, enfants, devons travailler gratuitement et personne ne nous témoigne la moindre reconnaissance ». À travers cette voix d’enfant, c’est toute une société en mutation qui se révèle. L’autrice, Irmgard Keun (1905-1982) a marqué la littérature allemande par son ton libre et subversif. Interdite sous le régime nazi, contrainte à l’exil, elle fut redécouverte bien plus tard comme une voix majeure de son époque.
Détails »« J’ai vécu avec mes parents quai Branly de neuf à seize ans. Ce qui correspond à ce qu’on appelle une adolescence. Ça n’en était pas seulement le décor, mais également le tombeau. L’appartement de fonction était vide, et rien ne parvenait à le remplir. Surtout pas moi. Un fantôme. Dont nul ne pouvait connaître la présence en ce lieu qui n’était ni chez elle, ni chez lui, ni chez eux. J’ai vécu mon adolescence dans un logement de passage où personne ne passait. Chez moi, c’était chez personne. »
Mazarine M. Pingeot revisite cette page de vie personnelle, longtemps racontée à sa place. Le temps a passé, l’enfance s’est éloignée mais l’autrice peut aujourd’hui la raviver en faisant l’expérience du retour. Est-il possible, bien des années après, de repenser plus justement son enfance et de s’en émanciper ?
Détails »Charles Dupêchez, écrivain et biographe reconnu de Marie d’Agoult, poursuit ici son travail autour de ce couple hors norme que formaient Franz Liszt et la comtesse.
Comment ces deux êtres aussi humanistes, aussi généreux, pourvus de tant de talents, ont-ils pu se montrer indifférents à leur fils Daniel, enfant beau et tellement doué ? Au cours de sa brève existence, Daniel Liszt n’eut de cesse de conquérir leur attention. En vain. Si ses succès finirent par forcer leur estime, il ne gagna jamais leur amour. Foudroyé à vingt ans, il reste une figure attachante et hors du commun, sacrifiée à l’ambition de ses parents et au culte de leur narcissisme.
Détails »Tout le monde connaît l’histoire : Alice suit un lapin blanc, tombe dans un terrier et découvre un monde peuplé de créatures étranges et de situations absurdes. Elle change de taille, croise une chenille, un chat qui sourit, un chapelier fou, et assiste au procès de la Reine de Cœur. La nouvelle traduction de Marie Darrieussecq propose une langue claire et vivante. Un grand classique de Lewis Carroll à redécouvrir en famille, accessible aux enfants comme aux adultes, pour le plaisir du récit et de l’imaginaire.
Détails »Marigold et Rose sont deux sœurs jumelles d’à peine un an. Tandis que l’une rêve d’écrire et s’interroge sur les mystères de l’existence, l’autre incarne une sociabilité joyeuse. Dans le dialogue silencieux qui les unit, se dessine une réflexion délicate sur les débuts de la vie. Avec ce premier récit en prose, la poétesse américaine Louise Glück (1943-2023), prix Nobel de littérature, mêle humour et finesse pour célébrer l’éveil de la conscience et la magie des mots.
Détails »Dans la fureur de la guerre, ils ont à peine vingt ans, et ils s’aiment. Résistance à la haine qui embrase le monde, hommage à la vie méprisée, l’amour devient, par eux, la plus éclatante des transgressions.
Détails »Un micro, une scène, un instant partagé. Slam, poème, souvenir d’enfance : le micro est à vous ! 5 minutes chacun pour partager vos mots, vos émotions, vos histoires.
Détails »Cécile se souvient : la mer, la liberté, les jeux du désir — et leurs conséquences. Elle a dix-sept ans, un père veuf, des jours insouciants dans une villa baignée de soleil. Puis vient une femme, et le désordre menace. Marthe Keller incarne ce souvenir, en épouse les silences et les éclats, comme un écho au temps qui passe. Bonjour tristesse, écrit par Françoise Sagan à dix-huit ans et qui connaîtra dès sa parution un succès retentissant, saisit l’instant fragile où l’on croit pouvoir défier le chagrin. Cécile et Marthe se rejoignent le temps d’une représentation : entre audace et mélancolie.
Détails »Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage de Maya Angelou (1928-2014) est dédié à tous ces grands oiseaux noirs prometteurs qui défient le hasard et les dieux et changent leurs chansons. D’une enfance pauvre, dans une région où persiste le souvenir de la ségrégation, Maya Angelou fait une ode à la fierté d’être membre d’une communauté rabrouée, humiliée, menacée. Sa force, elle la puise auprès d’une grand-mère puissante. Ce sont toujours les autres, celles et ceux que l’on aime, qui permettent à des enfances que l’on tente de clouer au sol, de s’élever.
Détails »« Cher Monsieur Germain » : c’est le début de la fameuse lettre qu’Albert Camus (1913-1960), écrivit à son ancien instituteur d’Alger, juste après avoir reçu le Prix Nobel de Littérature à Stockholm. Camus estimait tout devoir à M. Germain, sans qui il n’aurait pas découvert la littérature, ni fait des études. Et probablement, il ne serait pas devenu écrivain. Dans son roman inachevé « Le premier homme » retrouvé dans la voiture accidentée où il perdit la vie, Camus rend hommage à cet instituteur. Et aussi à sa mère illettrée qu’il adorait et vénérait. Sans oublier son pays natal : l’Algérie, creuset de son œuvre. Il y grandit dans la misère mais dans la lumière et la beauté.
Détails »Des librairies indépendantes et engagées présentent une sélection personnelle autour de la Jeunesse.
Détails »Susanne Fürniss, ethnomusicologue et directrice de recherche au CNRS, est spécialiste des traditions musicales des populations forestières d’Afrique centrale, notamment des Baka du Cameroun. Elle a montré combien les jeux chantés et les pratiques musicales des enfants Baka sont au cœur de leur apprentissage social. Chez les Baka, grandir, c’est participer dès le plus jeune âge à la vie collective. L’école est encore pour beaucoup d’entre eux « l’école de la forêt » : l’acquisition de savoirs et savoir-faire qui leur permettent de bien vivre et élever leurs enfants dans un environnement difficile et au sein d’une société largement égalitaire.
Détails »Véronique Olmi, romancière, dramaturge et comédienne, explore depuis plusieurs ouvrages les blessures de l’enfance (Bord de mer, Le Gosse, Le Courage des innocents). Dans Une enfance catholique, elle revient sur sa propre jeunesse au sein d’une famille catholique, prise dans le paradoxe d’une religion hantée par le péché originel et la figure d’un Christ révolutionnaire fou d’amour. Entre l’omniprésence d’un Dieu vengeur et le message d’espérance de son fils, l’enfant qu’elle était a traversé des années de peur avant de trouver sa liberté.
Détails »Pour sa dixième édition, le festival L’Invitation aux Voyages et la médiathèque de Biarritz invitent chacun à raconter un moment marquant de sa jeunesse.
Drôles, émouvants, surprenants ou singuliers, ces récits restituent des expériences personnelles confiées en quelques pages.
L’ensemble des textes recueillis vous sont présentés lors de cette lecture, offrant un panorama vivant et varié de ce qui, dans la jeunesse, demeure inoubliable.
Le Grand Meaulnes paraît fin 1913. Moins d’un an plus tard, Alain-Fournier tombe au combat, à 27 ans. Il ne saura jamais que son unique roman deviendra celui d’une génération – et de plusieurs. Récit initiatique, découverte de l’amour, de ses élans et de ses fractures : Meaulnes aime plusieurs femmes, rêve un monde de fête et d’enfance, avant que tout ne s’effondre dans le passage à l’âge adulte. Aucun des personnages ne connaîtra le bonheur. Aujourd’hui laissé dans l’ombre des bibliothèques, ce livre porte pourtant encore la fièvre d’une jeunesse engloutie et sacrifiée, juste avant le grand massacre.
Détails »À travers des récits où se croisent l’enfance, l’adolescence, la jeunesse amoureuse et parfois la mélancolie du temps passé, ces nouvelles de Maupassant dessinent une ligne sensible des âges de la vie. La jeunesse y apparaît tour à tour vulnérable, exaltée ou brisée. Confrontée aux duretés sociales, aux désillusions ou aux règles imposées, elle vacille, résiste, cède parfois.
Détails »Dans les années 70, l’histoire d’une famille de rêveurs un peu déglinguée, mais touchante, luttant pour la liberté. Elle met en lumière les métamorphoses douloureuses des adultes, les couleurs vives de l’époque, et la découverte du monde compliqué des adultes par une jeune fille, révélée à elle-même par le théâtre
Détails »Royaume-Uni, 1982. Une jeune anglo-japonaise entreprend d’écrire un livre sur la vie de sa mère, Etsuko, marquée par les années d’après-guerre à Nagasaki et hantée par le suicide de sa fille aînée. Etsuko commence le récit de ses souvenirs trente ans plus tôt, lors de sa première grossesse, quand elle se lia d’amitié avec la plus solitaire de ses voisines, Sachiko, une jeune veuve qui élevait seule sa fille. Au fil des discussions, l’écrivaine remarque une certaine discordance dans les souvenirs de sa mère… les fantômes de son passé semblent toujours là – silencieux, mais tenaces.
Détails »(Réservé aux établissements scolaires participant aux actions culturelles du festival)
en partenariat avec la
lun 6 Oct – 14h30
• Théâtre du Colisée
Pour la 10ᵉ édition du festival, le Théâtre des Chimères invite les élèves (futurs auteurs) à découvrir cinq œuvres contemporaines à travers une sélection d’extraits.
En écho à la thématique « Ma jeunesse », ces textes donnent voix à des enfants, à leurs rêves, leurs inquiétudes, leur regard singulier sur le monde. Drôles, inventifs, fragiles ou curieux, ces personnages révèlent l’enfance dans toute sa vitalité.
La lecture sera suivie d’un temps d’échange avec les élèves, pour nourrir leur futur atelier d’écriture et encourager une parole critique, vivante et personnelle.
lun 6 Oct – 15h00
• Théâtre du Colisée
Cette année, Silène Edgar anime l’atelier d’écriture « Écrire ensemble ». Lors de cette première rencontre avec les élèves, elle se présente, partage les souvenirs de ses lectures d’enfance, raconte ses débuts dans l’écriture, et expose l’aventure collective qu’ils vont entreprendre tout au long de l’année. Ainsi commence un voyage créatif en écriture !
Détails »mar 7 Oct – 10h00
• Théâtre du Colisée
Pour lecture au plum’, Silène Edgard, tantôt allongée sur un lit d’ado ou assisse à un bureau autour des posters et livres de son enfance, est interviewée sur ses premières lectures, sur la place des livres au début de son adolescence et dans sa vie d’adulte. Elle explique pourquoi et comment les livres façonnent un parcours, une création, un imaginaire.
jeu 9 Oct – 10h30
• École hôtelière de Biarritz
L’enfance, telle qu’elle est montrée par les artistes, est le temps de l’innocence, du jeu, de la gourmandise et du bonheur : la nostalgie d’un âge d’or et d’insouciance qui fabrique des souvenirs positifs et réconfortants.
Ce mécanisme de « modelage » de la mémoire permet de mieux appréhender l’angoisse d’un présent et d’un avenir incertains. Il traverse toute la production des images, qu’elles soient d’ailleurs artistiques ou commerciales : les grandes marques ont perçu dans ce plaisir du souvenir, un formidable moyen d’utiliser l’émotion pour provoquer l’acte d’achat.
Observons alors ces œuvres et publicités qui témoignent de notre goût pour les retrouvailles, le régressif, le réveil de nos sensations et émotions d’antan.
jeu 9 Oct – 14h30
• École hôtelière de Biarritz
Commandante de police et autrice de Derrière l’écran, Véronique Béchu viendra partager avec les lycéens son expérience de terrain, les raisons de son engagement et les réflexions qui ont nourri son livre. Un temps d’échange privilégié où les élèves pourront poser leurs questions et confronter leurs propres regards aux siens.
Médiathèque de Biarritz (aquarium)
Le méchant… quel personnage fascinant ! Depuis la nuit des temps, il nourrit les récits, il hante les contes et les romans. Mais pourquoi est-il si méchant ? Est-il né ainsi ou l’est-il devenu ? Qu’est-ce qui a bien pu l’amener à vouloir faire le mal autour de lui ? Découvrez, dans cette exposition, onze figures enfantines de grands méchants extraites du livre de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez.
Chaque illustration est accompagnée d’un cartel et d’une lecture à voix haute par Benjamin Lacombe, accessible via un QR code.
À partir de 6 ans
comédiens (nes), metteurs (ses) en scène, musiciens,
autrices, auteurs, adaptateurs
Quentin Baillot • Claire Borotra • Valentin Clabault • Christiane Cohendy • Marie-Sohna Condé • Fanny Cottençon • Jean Barquisseau • Benjamin Guillard • Françoise Hamel • Valérie Karsenti • Marthe Keller • Jérôme Kircher • Samuel Labarthe • Paolo Malassi • Géraldine Martineau • Véronique Olmi • Véronique Ovaldé • Jean-Benoît Patricot • Laurent Poitrenaux • Jean-Philippe Puymartin • Gabor Rassov • Anne Rotenberg • Lucrèce Sassella • Catherine Schaub • Ingrid Strelkoff • Christine Weber • Jacques Weber • Lalou Wysocka
autrices, auteurs, conférenciers
Véronique Béchu • Charles Dupêchez • Susanne Fürniss • Jean-Philippe Mercé • Véronique Olmi • Véronique Ovaldé • Mazarine Pingeot
autrices, auteurs, conférenciers, comédien(ne)s
Véronique Béchu • Silène Edgar • Jean-Philippe Mercé • Théâtre des Chimères